Brochures > Memorandum - Les 80 revendications de la FGTB pour le prochain gouvernement

Réduction du temps de travail

• La durée légale du travail doit être ramenée de 38 à 37 heures.

• Des incitants (réductions de cotisations par exemple) doivent être prévus pour favoriser la marche vers ce qui reste l’objectif de la F.G.T.B.: les 32 heures en 4 jours, facteur d’amélioration de la qualité de vie et d’amélioration de la mobilité.

• La notion de «personnel de confiance», qui ne bénéficie pas de la lois ur la durée du travail doit être restreinte.

 

Travailleuses

• La dimension de genre doit être introduite dans toutes les politiques.

Jeunes travailleurs

• Le respect, par les entreprises, du plan Rosetta (premier emploi) doit être strictement contrôlé.

• Pour éviter les abus et veiller à la qualité de la formation un contrôle renforcé s’impose sur l’exécution du contrat d’apprentissage.

• Aucune restriction des conditions d’octroi des indemnités d’attente aux jeunes sans emploi à la sortie de l’école ne pourrait être tolérée.

Travailleurs immigrés

• Il faut prévoir un soutien aux plans anti-discrimination.

Travailleurs âgés

• Les prépensions doivent être maintenues, y compris les régimes de départ à 50, 52 ou 55 ans dans les entreprises en restructuration ou endifficulté.

• Les travailleurs de + de 50 ans qui optent pour le 4/5 temps obtiennent une indemnité compensatoire de 179 € par mois. Ces 179 € devraient également être payés aux + 50 ans qui voudraient réduire leurs prestations de 10 à 20 %.

• Des moyens financiers doivent être dégagés pour les travailleurs tenus de quitter un emploi « difficile », sans qu’un emploi alternatif leur soit offert (travailleurs de nuit….)

Travailleurs handicapés

• Les entreprises devront être tenues soit de respecter des quotas d’embauche et de maintien au travail des handicapés, soit de cotiser à un Fonds d’aide à l’emploi des handicapés.

Pour en savoir plus

La vie professionnelle ne peut pas tuer la vie privée!

La vie professionnelle est importante. Mais ce n’est pas toute la vie.

La réduction collective du temps de travail est le meilleur moyen de concilier vies professionnelle et privée. L’objectif reste les 32 heures en 4 jours. Ce qui permettrait en outre aux travailleurs d’échapper aux embouteillages un jour par semaine et de réduire les dits embouteillages. Tout profit pour les nerfs et l’environnement.

Les 38 heures ont été légalisées le 1er janvier 2003. La légalisation des 37 heures constituerait un nouveau pas dans la bonne direction. Mais qui n’empêche évidemment pas les secteurs et les entreprises de négocier mieux, en utilisant les aides prévues.

La réduction individuelle, avec compensation partielle de la perte salariale subie, est une autre piste, qui rencontre un franc succès: introduit l’an dernier, le crédittemps a déjà donné lieu à12.400 interruptions complètes (dont 3.200 hommes) et 33.000 réductions de prestations (dont 14.300 hommes)

Mais, si les travailleurs en interruption de carrière devaient être obligatoirement remplacés, ce n’est plus le cas pour les travailleurs en crédit-temps. D’ou une influence négative sur l’emploi, alors que le chômage a recommencé à augmenter; d’ou une surcharge pour les collègues restés au boulot. D’ou la revendication de la F.G.T.B. d’un remplacement!

Une meilleure conciliation des vies professionnelle et privée passe aussi par un meilleur accueil des enfants (il faut d’avantage de crèches et d’activités parascolaires) et par une meilleure assistance (repas et soins à domicile…) aux personnes âgées, qui sont les parents ou grands-parents des travailleurs.

Les soins et l’éducation des enfants de même que l’aide aux parents âgés concernent autant les hommes que les femmes. Pourtant, force est de constater que l’essentiel de la charge incombe encore aux femmes.

D’ou l’intérêt particulier que les travailleuses accordent aux problèmes évoqués ici, réduction du temps de travail comprise.

 

Accueil des enfants

• Le Fonds d’Equipements collectifs doit rester fédéral et être doté des moyens indispensables pour assurer sa mission;

• La déductibilité fiscale des frais de garde des enfants doit être portée de 3 à 12 ans.

Développement durable

Electricité

• Les tarifs sociaux d’électricité doivent être garantis et financés et les tarifs ordinaires plafonnés.

• L’accès à un distributeur d’électricité doit être garanti à tous les consommateurs.

• Le maintien d’une production d’électricité en Belgique doit être assuré.

URE

L’utilisation rationnelle de l’énergie (URE) est un maillon essentiel du développement durable. L’instauration d’une taxe CO2 serait le meilleur moyen d’encourager l’URE.

Kyoto

• La mise en œuvre du Protocole de Kyoto doit être précédée de décisions sur la répartition des coûts (estimés à 230 millions d’€) entre régions et/ou secteurs et tenir compte des conséquences sociales des différents scénarios possibles (les mesures doivent viser la justice sociale et prévoir des mesures de transition pour les travailleurs concernés)

Pour en savoir plus

Pas de société solidaire sans impôts

Il n’y a pas de société solidaire sans impôts. Ce n’est donc pas demain la veille que la F.G.T.B. va se laisser entraîner dans le poujadisme fiscal des libéraux. Mais l’impôt doit être juste et l’essentiel de son poids devrait reposer sur ceux qui ont les épaules les plus larges. C’est loin d’être le cas aujourd’hui.

 

Impôts sur prépensions et allocations de chômage

Les contribuables qui vivent d’une allocation sociale ont droit à une réduction d’impôts qui, en 2003, pour une pension, prépension ou allocation de chômage, atteindra un maximum de 1.890 € pour un ménage, 1.600 € pour les autres contribuables. Les montants, pour les invalides sont respectivement de 2.340 et 2.070 €

Si le contribuable – ou son époux/épouse – dispose d’autres revenus, ces réductions d’impôts sont réduites ou même supprimées. C’est donc un reliquat du cumul des revenus des époux contre lequel la F.G.T.B. s’est toujours opposée.

Elle a obtenu satisfaction pour les anciens prépensionnés et pour les invalides qui bénéficieront d’un crédit d’impôts individualisé dès 2005 (revenus de 2004)

Mais les nouveaux prépensionnés (à partir du 1er janvier 2004), de même que tous les chômeurs seront exclus de la mesure. Une façon de pénaliser les sansemploi, bien dans l’air du temps d’un certain «Etat social actif»…

La F.G.T.B. n’accepte pas cette discrimination dans l’octroi d’un avantage nouveau.

Mais la virulence de ses interventions a quand même permis d’éviter pire encore: un recul pour tous les prépensionnés et pour tous les chômeurs de 58 ans et plus. Le Gouvernement voulait en effet aligner le calcul de leur crédit d’impôts sur celui des chômeurs dont le montant est réduit dès que les revenus du ménage dépassent 17.150 € et supprimé dès qu’ils dépassent 21.410 € (pour les prépensionnés il est réduit à partir de 17.150 € mais dans une moindre mesure et il n’est jamais totalement supprimé).

 

Impôts sur pécule ouvrier

Quoiqu’ils se rapportent à l’année suivante, les pécules payés aux ouvriers qui quittent leur emploi sont donc ajoutés aux revenus de l’année en cours, alors qu’ils devraient faire l’objet d’une taxation séparée, comme c’est d’ailleurs le cas pour les pécules payés aux employés.

La Cour d’Arbitrage l’a reconnu. Mais comme les recours qui y ont été introduits l’ont été par des prépensionnés, le fisc a décidé de limiter la correction de ses pratiques à cette seule catégorie. En d’autres termes, les pécules payés aux ouvriers licenciés, démissionnaires ou partant à la pension seront toujours ajoutés aux revenus de l’année.

La F.G.T.B. persiste: elle veut que cette anomalie soit supprimée.

 

 
 
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