Solidarité
fédérale
Le droit
du travail et la loi de 1968 sur les Commissions Paritaires et les
conventions collectives doivent rester fédéraux, pas
question de les déplacer vers les entreprises ou les régions.
Lindexation
doit être maintenue, sur base dun index des prix représentatif
de lévolution des modes de consommation (le nouvel
index est annoncé pour 2005).
Pour
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Salaire
minimum interprofessionnel
Le salaire minimum
interprofessionnel, à 21 ans, pour un temps plein,
est actuellement de 1.163 € à lembauche,
1.195 € à 21 ans et 6 mois dancienneté
et 1.209 € à 22 ans et 1 an dancienneté
(montants en vigueur depuis lindexation de février
2002).
Sa dernière
augmentation remonte à laccord interprofessionnel
1993-1994 qui a introduit le minimum majoré à
22 ans après un an dancienneté.
Pourtant, les travailleurs
qui sont au minimum ou proches du minimum ont
vu leur sort saméliorer. Comment?
Par la réduction
des cotisations personnelles de sécurité sociale
des travailleurs décidée par le Gouvernement.
Une première réduction est intervenue en 1999,
une seconde en 2003. Désormais, les travailleurs qui
gagnent moins de 1.500 € (montant «temps plein»)
ont droit à une réduction de leur cotisation
de 95 € maximum (pour un salaire jusquà
1.170 €). Le net nest toutefois pas augmenté
de 95 € car la réduction de cotisation entraîne
une hausse de limpôt
Cette augmentation
en net a évidemment arrangé le patronat qui
a refusé toute augmentation en brut. Ce qui pose un
double problème:
les travailleurs
vont rester «enfermés» dans le minimum:
lemployeur devra en effet accorder une forte augmentation
en brut pour que le travailleur y gagne (il faudra dabord
compenser la suppression de la réduction de cotisation
de 95 €);
ce nest
pas le net, mais le brut qui sert de base pour le calcul des
prestations de sécurité sociale, notamment les
pensions (les «minima» chômage et «invalidité»
sont fort heureusement plus élevés que sils
avaient été calculés selon les règles
normales, soit, selon les cas, 35 à 65 % du salaire
perdu plafonné).
A noter que les
travailleurs au minimum bénéficieront également
de limpôts négatif (voir page 22)
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Liberté
et possibilité de négociation
La loi de 1996 enfermant la négociation salariale dans une
«norme» a montré ses limites et ses incohérences:
les négociations doivent redevenir libres, sur base dun
«tableau de bord» fournissant un certain nombre de données
de base: productivité, perspectives dinflation, dinvestissements,
dévolution de lemploi, de la recherche
Le Gouvernement a augmenté le montant net des bas salaires
(par réduction des cotisations sociales), posant ainsi un
obstacle quasi insurmontable à la négociation dune
augmentation du salaire minimum interprofessionnel brut. Ces ingérences
doivent cesser.
La Commission Paritaire Auxiliaire des ouvriers (CP n°100) na
pas été installée, privant les travailleurs
concernés de toutes négociations sectorielles des
salaires et conditions de travail. Tout doit être mis en uvre
pour la faire fonctionner.
Les
accidents du travail sont plus nombreux et plus graves dans les
P.M.E. Un C.P.P.T. à partir de 20 travailleurs est indispensable
(p.26)
Pour
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Contrat
à temps plein, à durée indéterminée,
de jour, dans lentreprise utilisatrice
Les initiatives
légales contre les «faux indépendants»,
«mise à disposition», intérim
que réclame la F.G.T.B. sinscrivent dans les
résolutions de son congrès doctobre 2001:
«Le contrat
à temps plein, à durée indéterminée
est et doit rester la règle. Il est dailleurs
la base du statut professionnel, du droit du travail et de
la sécurité sociale et tout écart par
rapport à cette norme implique un écart par
rapport aux protections et aux droits que le législateur
et les interlocuteurs sociaux ont mis en place. Autre norme
qui sy ajoute: le contrat à horaire de jour,
presté dans lentreprise utilisatrice.Tout contrat
sécartant de ces normes doit dès lors
être soumis à des exigences particulières»
qui doivent être négociées et donner lieu
à des compensations (une réduction du temps
de travail par exemple).
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Faire
respecter le droit du travail
Des initiatives légales simposent pour endiguer les
mesures destinées à réduire abusivement le
revenu ou la couverture sociale des travailleurs: «faux indépendants»,
«mise à disposition»
Le Gouvernement doit prendre des mesures pour empêcher les
entreprises de changer abusivement de Commission Paritaire (choix
dune CP aux salaires et conditions de travail inférieurs).
Des
outils contre les licenciements
Les délocalisations dusines rentables doivent être
sanctionnées financièrement.
Toute restructuration doit saccompagner dune procédure
doutplacement (recherche dun nouvel emploi).
Le Fonds de Fermeture dentreprise paye les préavis,
pécules et autres sommes dues aux travailleurs, à
concurrence dun montant maximum de 22.310 €. Ce montant
doit être relevé. Le champs dapplication du Fonds,
limité aux entreprises de + 20 personnes, doit être
étendu aux plus petites entreprises.
Statut
ouvrier
A moins que le problème nait pu être réglé
par voie conventionnelle, la loi devra mettre fin au système
des jours de carence (non payement, aux ouvriers, du premier jour
dune maladie de moins de 14 jours).
Crédit-temps
A partir dun certain seuil (nombre de bénéficiaires,
pénibilité du travail), le remplacement des travailleurs
en crédit-temps doit redevenir la règle.