Maintien
du caractère fédéral
La sécurité
sociale doit rester fédérale, sans privatisation ni
organisation en «piliers» (soins de santé et allocations
familiales dune part; pensions,allocations de chômage
et de maladie de lautre).
Liaison
au bien-être
Dès
son entrée en fonction, le Gouvernement doit organiser une
concertation sur les allocations sociales avec les interlocuteurs
sociaux.
Toutes
les pensions et allocations sociales, tous les plafonds salariaux
pris en compte pour les calculer, doivent être liés annuellement
et automatiquement à laugmentation des salaires (liaison
au bien-être, qui sajoute à lindexation quil
convient impérativement de maintenir, de même que la
péréquation des pensions du secteur public).
Soins
de santé
La norme
de croissance imposée au secteur des soins de santé
doit être relevée, pour tenir compte des dépenses
accrues résultant des progrès thérapeutiques
dune part, du vieillissement de la population dautre part.
Les subsides
fédéraux (forfait I.N.A.M.I). aux Maisons de Repos et
de Soins, doivent être augmentés, ce qui permettrait
à la fois daméliorer les soins aux résidents
et douvrir les lits supplémentaires indispensables pour
répondre aux besoins (et mettre fin aux listes dattente).
Individualisation
des droits
Lindividualisation
des droits sociaux doit être réalisée progressivement,
avec une période transitoire garantissant les droits acquis
(droits dérivés accordés à lépouse
non travailleuse). Lallocation payée aux cohabitants
pendant les 12 premiers mois de chômage et de maladie doit être
portée de 55 à 60 %, première étape vers
la suppression de la catégorie «cohabitants», aux
allocations réduites.
Larticle
80, qui permet de supprimer les allocations à certains chômeurs
cohabitants doit être immédiatement abrogé.
Pour
en savoir plus
Cesser
le pénaliser les «temps partiel» et les conjoints
au travail
Lallocation
de garantie de revenus (A.G.R.) a pour but de garantir au chômeur
qui accepte un emploi à temps partiel un revenu un peu
plus élevé que son allocation de chômage.
Le «plus» garanti est de 145,18 € pour un chef
de ménage; 116,15 € pour un isolé et 87,10
€ pour un cohabitant.
Exemple:
Anne, cohabitante, a une allocation de 550 €. Elle accepte
un temps partiel qui lui rapporte 500 € Elle a droit a un
revenu de 550 + 87,10 € = 637,10 €. Comme son salaire
est de 500 €, elle aura droit à une AGR de 137,10
€. Si on propose à Anne de travailler quelques heures
en plus, ce qui portera son salaire à 640 €, elle
perdra son AGR. Anne est victime dun «piège
à lemploi»: travailler plus ne lui rapporte
rien. Autres exemples de «pièges»:
Les allocations
au taux «chef de ménage» sont supprimées
dès que le conjoint gagne plus de 657,4 € (pour un
invalide) ou 280,80 € par mois (pour un chômeur).
Les allocations
familiales majorées payées aux enfants des chômeurs
et des invalides sont supprimées dès que le conjoint
gagne plus de 239,46 €.
A noter que
les minima ont bénéficié de plusieurs augmentations
spécifiques. La dégradation générale
des allocations est donc encore pire que ne le donne à
penser ce tableau.
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La
«liste» des maladies professionnelles reconnues est
bien trop courte!
Près
de 100.000 travailleurs sont victimes dune maladie professionnelle.
Ou plutôt: près de 100.000 travailleurs ont pu faire
reconnaître le caractère professionnel de leur maladie.
Faire reconnaître
une maladie qui figure sur la «liste» nest pas
trop difficile: il suffit de prouver quon a été
exposé au risque. Exemple historique: le travailleur atteint
de silicose obtiendra réparation du Fonds des maladies
professionnelles sil peut prouver quil a travaillé
dans un charbonnage.
Le problème,
cest que la «liste» névolue pas
assez vite et ne tient pas suffisamment compte de lintroduction,
dans le milieu du travail, de nouvelles substances dont certaines
provoquent de graves cancers professionnels ou de nouvelles méthodes
de travail génératrices de stress ou de maux de
dos (ou ce quon désigne dune manière
plus générale sous le non de troubles musculosquelettiques).
Il existe
un système «ouvert», dans lequel il appartient
au travailleur de prouver la relation de cause à effet
entre lexposition au risque et une maladie non reprise sur
la liste. Mais cest un long parcours dobstacles, quil
conviendrait de simplifier.
La priorité
de la F.G.T.B. va donc à lintroduction de nouvelles
maladies dans la «liste». Mais la priorité
des priorités reste évidemment la prévention.
Tant pour les maladies que pour les accidents du travail.
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Pièges
à lemploi
Le système
de lallocation de garantie de revenus (AGR), destiné aux
chômeurs qui acceptent un temps partiel pour sortir de linactivité
doit être réformé et élargi: il ne bénéficie
en effet quaux travailleurs à temps très partiel
et/ou à très bas salaires.
Le revenu
autorisé au partenaire dun chômeur ou dun invalide
pour quil conserve le bénéfice des allocations familiales
majorées ou des allocations au taux «chef de ménage»
doit être augmenté.
Statut
VIPO
Le statut
VIPO doit être étendu à tous les chômeurs
de plus dun an.
Accidents
du travail et maladies professionnelles
La liste
des maladies professionnelles indemnisée doit être étendue
et leur reconnaissance facilitée.
Le plafond
salarial pris en compte pour le calcul de la rente (25.893 €) doit
être substantiellement augmenté.
La rente
doit être intégralement maintenue après la retraite.
Financement
élargi
Il faut
instaurer un moratoire sur toute nouvelle réduction patronale
des cotisations non directement conditionnée à lamélioration
de lemploi.
Le financement
alternatif de la sécurité sociale doit être étendu:
· par
transfert des recettes dimpôts sur lépargne
belge à létranger qui seront générées
par les décisions prises en janvier 2003 par les ministres
européens (Ecofin);
· par
utilisation de la taxe C02 européenne;
· par
linstauration dune cotisation de financement alternatif
de 1 %, remplaçant les actuelles cotisations «spéciale
de sécurité sociale» (actifs) et «de solidarité»
(pensionnés), qui serait prélevée sur tous les
revenus, y compris les revenus de la fortune, des indépendants
et des sociétés. Cette cotisation ne serait pas prélevée
sur les salaires et allocations sociales inférieures à
22.500 €. Elle ne pourrait dépasser 350 €.
Pour
en savoir plus
Vivre,
et non survivre
La durée
de vie sallonge dun an tous les quatre ans. Beaucoup
de personnes âgées se débrouillent seules
jusquà la fin, mais pas toutes. Cest pour elles
quil est indispensable de créer une assurance-dépendance
ou assuranceautonomie quen Flandre on appelle plutôt
assurance-soins.
Pour la F.G.T.B.,
cette assurance-dépendance doit être fédérale.
Ce ne serait pas difficile: il suffirait daméliorer
lA.P.A.
Le régime
dAide aux Personnes Agées dépendantes accorde
des indemnités mensuelles de 790 à 5.300 €
par mois, selon limportance du manque dautonomie.
Mais lA.P.A.
est un régime daide sociale, dont loctroi est
subordonné à enquête sur les ressources. La
F.G.T.B. a obtenu que le plafond de revenus auxquels on a droit
pour obtenir lA.P.A. maximum soit relevé jusquà
9.438 € par mois (11.794 pour un ménage). Cest
une étape. Mais lobjectif de la F.G.T.B. est dobtenir
lA.P.A. pour toutes les personnes en état de dépendance.
LA.P.A.
nest évidemment quun des éléments
dune politique qui doit également sattacher
à développer des services daide à domicile
ainsi que des maisons de repos et de soins (M.R/M.R.S.) en nombre
suffisant, de qualité, et accessible financièrement.
Les MR/MRS
sont subsidiées via un forfait I.N.A.M.I. pour la partie
«soins». Les frais hôteliers sont à charge
des résidents, avec intervention éventuelle du pouvoir
organisateur (un C.P.A.S. par exemple).
En Flandre,
41 % des MR/MRS sont des établissements commerciaux. A
Bruxelles et en Wallonie, la proportion dépasse 80 %. Est-il
normal que des privés «fassent de largent»
dans un secteur aussi vital?
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