Brochures > Memorandum - Les 80 revendications de la FGTB pour le prochain gouvernement
Relancer l'économie, pour le plein emploi et le social

Exiger une stratégie européenne de relance

• La Banque Centrale Européenne, dont l’unique préoccupation est de veiller à la stabilité monétaire et à la lutte contre l’inflation ne suffit pas: la Belgique doit exiger de l’Europe qu’elle se dote d’un «gouvernement économique» qui pourra prendre les mesures qui s’imposent pour arriver à l’objectif défini par la Stratégie de Lisbonne: une croissance annuelle de 3 %.

• Le Pacte de Stabilité, qui empêche les Etats de se mettre en déficit pour relancer leur économie, doit être assoupli.

• Une relance coordonnée de l’investissement public égale à au moins 1 % du P.I.B. de l’Union s’impose (pour l’introduction des nouvelles technologies, la recherche & développement, l’achèvement des réseaux d’infrastructure transeuropéens de l’Europe élargie…)

Augmenter les investissements publics

Augmenter les investissements publics est une nécessité absolue, tant pour le bien-être des citoyens que pour impulser la relance et éviter que notre pays ne soit sous-équipé par rapport à ses concurrents. Les investissements publics de la Belgique ne représentent en effet plus que 1,6 % du P.I.B., contre 3,3 % aux Pays-Bas, 3 % en France et 2,6 % de moyenne internationale.

Accroître l’effort de recherche & développement

• En 2002, le Sommet de Barcelone a décidé de porter l’effort de recherche européen à 3 % du P.I.B., au lieu du 1,9 % actuel (et 2,7 aux Etats-Unis). En Belgique, la R&D excède légèrement 2 % du P.I.B. Pour atteindre l’objectif des 3 %, tous les acteurs – dont l’Etat fédéral – devront augmenter les moyens affectés à la R&D.

 

 

 

Pour en savoir plus

La Belgique dépense moins que la Grande-Bretagne pour le social!

C’est Eurostat qui le révèle: les dépenses de protection sociale de la Belgique (26,7 % de son produit intérieur brut, le P.I.B.) sont en dessous de la moyenne européenne (27,3 %), juste derrière la Grande-Bretagne (27,8 %).

Etonnant? Pas vraiment. Les droits accordés par notre législation sociale sont étendus. Mais les montants ne suivent pas. Des améliorations, parfois significatives pour ceux qui en ont bénéficié, ont certes été apportées ces dernières années: hausse des minima de pension et d’invalidité, amélioration du sort des chômeurs cohabitants, allocation de 50 % du salaire pour les isolés chômeurs et invalides qui n’obtenaient que 45 %…

Mais, depuis 25 à 30 ans selon les cas, il n’y a plus eu d’amélioration générale des allocations, en phase avec l’amélioration de la richesse nationale.

D’ou l’importance, vitale, de la liaison au-bien-être.

Sans liaison au bien-être, notre sécurité sociale ne sera plus qu’un cache-misère accordant des allocations permettant de survivre. Pas de continuer à vivre (presque) aussi bien qu’avant la perte du salaire.

Ce que représentent les minima de sécurité sociale par rapport au revenu national par habitant

 
1990
2000
Chômeur
Chef de ménage
54 %
44 %
Isolé
38 %
33 %
Cohabitant forfait
24 %
19 %
Invalide
Chef de ménage
61 %
50 %
Isolé
49 %
40 %
Cohabitant
44 %
36 %
Pension
Taux ménage
61 %
52 %
Taux isolé
48 %
41 %

A noter que les minima ont bénéficié de plusieurs augmentations spécifiques. La dégradation générale des allocations est donc encore pire que ne le donne à penser ce tableau.

 

 

 
 
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