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[page-number of print ed.:16 (french part)] 5. Base de différenciation dans la région Des critères sont nécessaires pour aider à la conception de dispositions de transition répondant au mieux aux besoins de la région. Il faudrait encore prévoir un traitement spécial pour les plus pauvres. En raison de son niveau de développement et des réformes entreprises en ce moment, Haïti mérite à cet égard un traitement spécial. Le poids de la dette devrait aussi être intégré dans lévaluation. La Guyane est le seul pays des Caraïbes qui soit classé parmi les pays de faible revenu sévèrement endettés (SILICS) dont les rapports de la dette (rapports dette-exportations, dette-PNB, valeur actuelle nette du rapport dette-exportations) dépassent les 200% et qui soit considéré comme non viable daprès les normes internationales.
[Le Club de Paris vient d'accorder à la Guyane un allégement des deux tiers de sa dette envers lui. Ce fait est récent et il est encore difficile d'obtenir des informations détaillées à ce sujet. Ce facteur n'est pas pris en considération dans ce qui précède.]
Tout en mettant laccent sur les besoins des plus pauvres, il ne faut pas perdre de vue la vulnérabilité à lérosion de la préférence. Les pays Caraïbes sont considérés comme des pays à revenus moyens, mais ceci tend à masquer le dépendance de ces revenus par rapport au traitement préférentiel en général (protection des produits de base et protection tarifaire) et en particulier par rapport à lUE. Le TABLEAU I tente de donner une indication de la dépendance du PIB vis-à-vis de la préférence dans les différents pays. Si on prend comme critère la part des exportations couverte par le traitement préférentiel, les pays les plus sensibles à lérosion de la préférence sont le Surinam, Belize, la Guyane, Sainte-Lucie, Saint-Vincent et la Dominique. Dans un certain sens, la Déclaration Commune de Lomé IV sur la Banane selon laquelle les programme daide de Lomé doivent tenir compte des problèmes particuliers des pays ACP producteurs de Bananes rend bien compte de la nécessité daccorder une plus grande attention à ce critère de vulnérabilité. Ensuite, laptitude à participer aux échanges dans un monde libéralisé pourrait constituer un autre facteur. Ceci impliquerait le recours à un indice de compétitivité structurelle faisant intervenir des variables telles que le développement technologique, le développement des ressources humaines, etc. et basé sur une certaine capacité à développer des exportations durables et diversifiées. Sur ce dernier point, il ne sert à rien, étant donné la taille de ces pays, de recourir à des concepts généraux de diversification industrielle tels la répartition du PIB entre lagriculture, lindustrie et les services en mettant laccent sur les services comme constituant une indication de la diversification par rapport à la production industrielle alors quen fait, beaucoup de ces pays sautent létape de la production industrielle, ou, quen raison du rôle important joué par une ressource naturelle dans leur économie, sest développé un secteur des services important et fortement protégé. Il semblerait plus approprié de se focaliser sur la mesure dans laquelle les exportations sont diversifiées et compétitives par rapport à la taille du pays, même si ces exportations ne concernent quun ou deux secteurs, à condition quelles correspondent aux besoins de spécialisation de ces petits pays. (Lannexe I donne certains indicateurs utiles à cet égard.) [page-number of print ed.:17 (french part)] Tableau 1
© Friedrich Ebert Stiftung | technical support | net edition fes-library | Januar 2002 |