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TEILDOKUMENT:
[page-number of print ed.:24 (french part)] Vers une stratégie de suivi dans le cadre dun âpres Lomé a deux vitesses Essentiellement, Lomé IV et sa révision à mi-parcours ont lancé le processus de transition décrit plus haut. Une plus grande importance a été donnée à la diversification et à la compétitivité grâce à STABEX, à des ajustements dans les échanges, au développement dentreprises, y compris dans le secteur privé, et aux facilités spéciales accordées au secteur bananier, qui est un secteur très sensible. A la fin de Lomé IV, la phase de passage à laccord de libre-échange pour lan 2005 pourrait souvrir par une nouvelle Convention UE/ACP pour une période de 5 ans étendant si possible les accords déchanges préférentiels non réciproques à dautres secteurs comme les services et les investissements (nécessaires à la compétitivité et à la diversification sectorielle et afin dassurer une certaine parité avec ce qui relève dautres FTA avec lUE). Cette phase de transition paritaire pourrait sétaler sur 5 ans et se fonder sur lacceptation par la région de la réciprocité dans le cadre dun FTA dici lan 2005. Cette réciprocité présenterait la progressivité et les sauvegardes nécessaires, respecterait certains critères de différenciation entre les groupes de pays en fonction du moment où ils accepteraient ces engagements réciproques et viserait à se conformer à la pleine réciprocité prévue par lOMC dans dix ans. Un dialogue UE/CARIFORUM a déjà démarré. Une fois que lUE aura conclu ses nouveaux accords de coopération avec Cuba, CARIFORUM pourrait être étendu à Cuba et dans ce cadre, un projet dintégration plus large pourrait être offert. LUE devrait dès maintenant sengager aux côtés de lACS en offrant des projets de coopération et en cherchant à approfondir lACS dans les années à venir. Dici 2005 il conviendrait dentreprendre une évaluation de la situation en matière de coopération et dintégration, afin de déterminer sil est possible de passer de CARIFORUM et des ACP vers lACS. LUE a déjà introduit une politique à deux vitesses en Afrique en introduisant la réciprocité en Afrique du Sud. LAfrique du Sud doit toutefois faire partie du lien UE avec lAfrique et par extension avec les ACP. Il est donc concevable que dans les dispositions prises dans laprès Lomé, un système à deux vitesses se dessine avec un groupe de pays ACP acceptant une réciprocité basée sur les critères développés ci-dessus et qui inclurait certains pays Caraïbes et un autre groupe appliquant la non-réciprocité. Même si la région narrive pas à développer son cadre géographique autonome avec lUE dici 2005, le cadre ACP ou une variante de celui-ci pourrait malgré tout être en mesure de faire face à ces relations. [page-number of print ed.:25 (french part)] 11. Conclusions Dans lévaluation des options, a été avancé le concept dun mouvement simultané vers un FTA avec lALENA/FTAA et lUE basé sur une réciprocité progressive ou relative allant de pair avec laide au développement indispensable pour faciliter la compétitivité et la parité au cours de la phase de transition. Dans lidéal, la stratégie décrite est perçue comme ouvrant un accès plus sûr au marché et comme élargissant les dimensions du marché dans la mesure nécessaire pour rendre la région plus compétitive face aux investissements. On suppose évidemment quà la lumière de la libéralisation universelle du commerce, le FTA constituera pour ces pays une base commerciale plus attrayante que Lomé, le SPG ou la clause de la nation la plus favorisée. Les pays qui ont libéralisé leur économie et ont entrepris une réforme structurelle ne devraient pas éprouver de trop grandes difficultés à cet égard. De plus, si les Caraïbes peuvent conserver les dispositions clés de Lomé concernant les produits et les accords financiers pendant une période de transition, une telle option sen trouverait renforcée. La période de transition à un ajustement daprès Lomé doit être habilement menée afin dassurer une restructuration adéquate. Un tel effort a déjà été entrepris pour la banane et lajustement structurel en général. Toutefois, il doit aussi démarrer dans dautres domaines. Les Caraïbes doivent être perçues comme apportant les réformes nécessaires et comme sengageant dans le processus dintégration verticale et horizontale. Il existe dans la région un large consensus sur limportance dune nouvelle donne avec lEurope à la lumière du changement des conditions. Lanalyse stratégique na toutefois pas permis détablir une ligne de conduite liant adéquatement le passé à lavenir en tenant compte du présent et en anticipant sur les changements de circonstances. Il y a donc un solide argument en faveur dune nouvelle relation avec lUE qui favoriserait la réciprocité et la non-discrimination dans les échanges mais qui, dans le même temps, incorporerait certaines dispositions existantes ou supplémentaires en matière de développement. Dans lidéal, un accord de libre-échange avec lUE serait la solution de choix. Seul lavenir nous permettra den évaluer complètement la faisabilité. © Friedrich Ebert Stiftung | technical support | net edition fes-library | Januar 2002 |