ARCHIV FÜR SOZIALGESCHICHTE
DEKORATION

Archiv für Sozialgeschichte
Band XLII / 2002 - [Resumées]






Andrea Schmelz
Migrations entre l’Allemagne de l’Ouest et la RDA de 1949 à 1961


Entre 1949 et 1961, les mouvements migratoires entre la RDA et la RFA eurent tendance à diminuer, si on excepte la phase de 1954 à 1957 pendant laquelle ces migrations culminèrent. Au cours de cette période, il y eut parmi les migrants de moins en moins de travailleurs qualifiés. De la fondation de la RDA jusqu’à la construction du mur, la politique du SED se caractérisa dans l’ensemble par une tension ambivalente entre volontarisme et désintéressement vis-à-vis de ces courants migratoires. Cette politique présente ainsi deux visages, ceux-ci se mouvant entre paternalisme (politique généreuse d’accueil) et paranoïa (surveillance). L’appel à l’établissement et au retour en Allemagne de l’Est des émigrés est-allemands s’étant alors installés en Allemagne de l’Ouest commença au tournant 52/53. Celui-ci faisait suite à la crise déclenchée par les fuites à l’Ouest et il prit la forme d’une politique classique de recrutement. La campagne de recrutement mise en œuvre échoua à plusieurs reprises compte tenu des attentes totalement irréalistes des responsables politiques et de la confiance insuffisante des groupes visés à l’égard de la société socialiste est-allemande. Dans la deuxième moitié des années cinquante, l’aggravation des relations entre les deux états allemands déboucha sur une politique d’accueil restrictive. Surtout au moment de la crise berlinoise, les autorités compétentes en matière d’immigration se plièrent aux intérêts dictés par la sécurité de l’état : au début des années soixante se constitua un appareil de surveillance qui contrôlait le flux des migrations à la fois individuellement et collectivement. La bureaucratie de la RDA se battit en vain pour que les nouveaux immigrants s’acclimatent et s’installent durablement. Or suite à la phase difficile de départ, beaucoup prirent rapidement le chemin du retour. Conformément au concept officiel d’incorporation, ces immigrants ne forment pas de catégorie sociale à part entière. Dans la société, ils entraînèrent cependant de vives tensions sociales et politiques qui mettent en évidence leur appartenance à un groupe minoritaire.

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